Les idées reçues autour de la paternité évoluent, mais plusieurs grands mythes persistent encore concernant l’implication de ces ‘futurs nouveaux papas’ dans la famille moderne.
Je vous ai concocté un article en 4 points clairs, pour vous faire faire un tour d’horizon synthétique et précis des principaux mythes et de la réalité qui les entoure. Voici ma sélection des 4 mythes sur les papas d’aujourd’hui pour vous.
- Syndrome de l’aidant
- Prise d’initiatives
- Médaille du minimum
- Logistique
1 Le mythe du "nouveau père"
Parfaitement impliqué ?
On entend souvent que la génération actuelle de futurs papas serait bien plus présente et investie dans la vie de famille. Nous avons récemment évoqué dans un précédent article des conseils pour se préparer à devenir papa mais faisons un zoom arrière sur la paternité contemporaine.
Si certains hommes s’impliquent davantage, la réalité montre que l’égalité dans la répartition des tâches domestiques et parentales reste largement inachevée.
`La version du papa 2.0 a t-elle vraiment téléchargé toutes les options…?
Les mères continuent d’assumer la majorité de la charge mentale et des tâches du quotidien, même si les pères sont plus visibles dans certains aspects de la parentalité. Ok, ça on connait… Le papa aide, il est un adjoint ! Car il considère de manière subconsciente que la maman ‘sait’; qu’elle a (forcément) une longue d’avance (car c’est un truc de fille).
Personnellement, quand je suis devenu papa pour la première fois avec la venue au monde de ma fille Margot, j’étais fougueux et impétueux mais cela s’est vite avéré comme certes un immense atout pour contrer la fatigue des nouveaux rythmes de sommeil en lien avec cette nouvelle vie mais largement insuffisant…Voir même carrément contre-productif, car j’ai cru que d’être partout m’assurait de de rien manquer or j’avais tort, vraiment tort, (c’est un biais de confirmation) je n’ai pas vu la faille béante et j’ai appris à mes dépends que la parentalité ne souffre certainement pas de l’approximation ou de l’à peu près, de tentatives désespérées ou de tests.
Suite à notre ‘drame-heureux’; j’ai lancé Atelier du futur papa. 1er atelier de préparation à la paternité.
2. Papa = Maman bis ?
Le père moderne est-il une "maman bis » ou un papa plus ?
Ce que je veux faire ici c’est : est-ce que ce papa remplirait exactement les mêmes rôles et tâches que la mère. Or, le père d’aujourd’hui n’est pas une copie conforme de la mère (loin de là) : il développe sa propre façon d’être parent, mais cela ne signifie pas pour autant une implication équivalente sur tous les fronts et c’est ce que nous allons voir plus loins dans cet article. La maman est un héros discret alors que le papa attends une ola pour une action banale.
Mais j’ai une question :
Est-ce qu’on le laisse vraiment faire ce papa ?
Est-ce que le champ maternel est vraiment ouvert sans crainte d'un possible regard réprobateur ou d'une éventuelle réflexion désobligeante….? à voir.
3 la valorisation excessive des gestes ordinaires
La société tend à sur-valoriser les gestes du quotidien
Changer une couche, aller chercher les enfants à l’école, pousser une poussette, alors que ces mêmes actions sont considérées comme ‘justes normales’ chez les mères. Le papa se lève 1 fois pour s’occuper de son bébé est c’est la ola populaire alors que la maman va se lever mille fois et cela ne sera même pas remarqué (et encore moins valorisé) et paraîtra juste normal. On attribue alors à l’homme la médaille du minimum et à la femme la récompense de la normalité, c’est à dire….Rien.
Cette différence d’appréciation et de traitement alimente grandement le mythe d’un ‘engagement paternel exceptionnel’, alors qu’il s’agit bien souvent………du strict nécessaire.
Le regard de l’entourage et sa réaction y est aussi pour beaucoup dans l’appréciation de jugement que l’on porte sur le jeune papa ou la jeune maman.
C’est un biais de confirmation du à la vision subconsciente que l’on a de la maman car on nous a apprit que la femme est ‘faite pour être maman’ alors qu’elle se projette comme une potentielle future mère dès le plus jeune âge car elle a ce ‘pouvoir’; ce qui est beaucoup moins le cas pour les hommes; du coup on confond le désir et la capacité avec l’instinct et le reflex de la bonne réponse associée.
4. L’implication surtout dans "l’éducation plaisir"
Investissement dans les activités ludiques ou valorisantes (jeux, sorties, loisirs).
Mais (hélas) les nouveaux papas sont incontestablement beaucoup moins présents dans les tâches répétitives (ou carrément ingrates) (nourrir bébé, se lever la nuit, organiser la logistique familiale (rdv médecin, achat de couches, préparation du/des biberon(s)).
Cette implication sélective contribue à l’entretient de l’illusion d’une parité qui est encore loin d’être atteinte et entretien et favorise encore l’inégalité face aux tâches parentales au quotidien.
Dès qu’il sent qu’il est susceptible d’être coupable d’être resté trop longtemps dans le domaine du ludique exclusif alors il peut commettre à ce moment là, l’erreur fatale : ‘Chérie, dis moi ce que je peux faire pour aider’ Et là...boom, ça peut exploser !
En conclusion
Les futurs papas d’aujourd’hui sont certes beaucoup plus visibles et aussi (parfois) plus investis, mais l’égalité réelle dans la parentalité reste encore un objectif à atteindre.
Déconstruire ces mythes est essentiel pour avancer vers une répartition plus juste des responsabilités familiales et reconnaître à leur juste valeur les efforts de chaque parent. Encore faut-il que le papa en ai envie, certes…..mais aussi (et surtout) que la maman le LAISSE (enfin) FAIRE !
Formez-vous à la paternité, vous allez assurer !
Gilles Vaquier de labaume- C.E.O Atelier du futur papa
Votre vie de famille/Mon offre globale
https://www.atelierdufuturpapa.com